C’est la théorie d’une monotonie qui ne peut s’effondrer sur les simples paroles décriantes. Ils ont parlé, on a parlé, mais rien n’a changé. L’AS VClub est-elle dans le business mal compris ? Depuis 2014, année de la dernière finale de la Ligue des Champions disputée par le club Vert et Noir, la dimension foot business a pris de l’ascenseur chez les Dauphins Noirs qui étaient plutôt un club conservateur, bâtisseur et prometteur.
Dans l’euphorie des stars révélées par la belle campagne africaine et attisant convoitise et admiration, VClub procédait à la vente de plusieurs joueurs la même année. Le début d’un conte qui s’incrustera dans le quotidien des Moscovites. Telle une récitation, désormais chaque saison, beaucoup partent, beaucoup arrivent, on rebâti.
Difficile de voir un joueur briller au-delà de deux saisons à l’AS VClub, il est rapidement vendu pour un pactole et derrière, le remplacement valable de ce dernier n’est que peu assuré. Conséquence le club de la capitale bascule chaque exercice dans la reconstruction.
Mais l’AS VClub est-elle devenue une pépinière ? L’on se mettrait dans une fable de la Fontaine, avec sa célèbre personnification des choses et des animaux. Dire que VClub est devenu une pépinière, ç’a tout l’air aberrant. C’est quand même le rival de Mazembe, le champion du Congo 2018, le vice-champion d’Afrique 2014, un tel raisonnement et un tel qualificatif semble s’eloigner de la logique et de l’exactitude de l’explication de la réalité. Il en découle une illustration du concret dans l’abstrait, pouvant attester que VClub a pris les accents d’un propulseur et vendeur des talents à forte valeur marchande. Les experts de la comptabilité emploieraient le mot « fournisseur ». Or ne peut fournir que celui qui est garanti de ne pas connaître une rupture des stocks. La transposition de ce principe comptable dans le football, fait de la direction de l’AS VClub fautive dans sa gestion. Elle a assez vendu, trop souvent pour des gros montants mais n’a que très rarement su remplacer les partants, l’objectif commercial privilégié au grand dam du sportif.
Nous vous convions à contempler le nombre des joueurs vendus ou cédés par l’AS VClub depuis 2014. Ils sont une quarantaine. En cinq ans, la moyenne est d’au moins 8 départs par saison. Tous les clubs du monde vendent des joueurs, l’AS VClub se distingue parmi les plus grands vendeurs. Voici la liste non exhaustive des joueurs qui ont quitté l’ASV sur les 5 dernières années, certains sont venus durant la même période ;
- Fabrice NGOMA
- Oumar SIDIBE
- Padou EBUNGA
- Glody NGONDA
- Issoufou DAYO
- Rosain MONDO
- Ernest SUGIRA
- Yves MAGOLA
- Chikito LEMA
- Dido BAFOLA
- Hervé LOMBOTO
- Bernard MORRISON
- Yazid ATOUBA
- Padou EBUNGA
- Francis KAZADI
- Firmin MUBELE
- Héritier LUVUMBU
- Tagi Agiti ETEKIAMA
- Eddy EMOMO
- Noël MUKOKO
- Emmanuel Ngudikama
- Chadrac MUZUNGU
- Moustapha AVADONGO
- NGIMBI
- Mani BANGA
- Joyce LOMANISA
- Idrissa TRAORÉ
- Nelson MUNGANGA
- Kule MBOMBO
- Yunus SENTAMU
- Patrick MAMPUYA LEMA
- Landu PHUATY
- Blaise KIAKU
- Obama ONDO
- 35 Mayimona IKANGA
- Ayuk TAKU
- 37 Jonathan BAWOYI
- Badra KATALAYI
- MAMBANZIKILA Girbo
- Idrissa TRAORÉ
- Oscar MACHAPA
- Serby ALONGO
- Thierry KASEREKA
- Junior BAHOMETO
- MAKGANTAI
- Jimmy BAYINDULA
Comme vous pouvez le constater, notre liste n’est pas exhaustive. Voilà l’image d’un club ambitieux et de la politique très particulière de ceux qui le gère. L’AS VClub en paye le prix aujourd’hui. Faut-il s’en prendre à l’entraîneur dans les mauvais résultats du club ? Il n’est pas certes étranger à ceux-ci, mais il serait totalement injuste de lui faire porter ce lourd fardeau. Et dirigeants qu’ont-ils fait pour permettre au coach de bien son travail ? Tout le monde est coupable dans la descente aux enfers de l’AS VClub avec le général Gabriel Amisi en tête de file.
Isaac B’ampendee/Footrdc.com
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