Premier 8 de finale dans l’histoire de la CAN (avec le format à 16, ce stade de la compétition n’existait pas) et premier coup de théâtre ! Pourtant considéré comme l’un des immenses favoris de la compétition et auteur d’un sans-faute en phase de groupes, le Maroc a été éliminé aux tirs au but par le Bénin (1-1, 4-1 tab) ce vendredi au Caire en 8es de finale. Les hommes d’Hervé Renard, dont l’aventure au Royaume chérifien risque de s’achever sur ce cuisant échec, regretteront de n’avoir jamais réussi à véritablement emballer cette rencontre durant laquelle Ziyech a manqué deux balles de match à la fin du temps additionnel puis de la prolongation.
On assistait d’entrée au scénario attendu avec des Lions de l’Atlas qui confisquaient le ballon face à un adversaire avant tout soucieux de ne pas se découvrir. Sauf que le jeu marocain manquait cruellement de rythme et de mouvement et les coéquipiers d’Hakim Ziyech tombaient rapidement dans une possession stérile. A part une frappe du joueur de l’Ajax déviée puis bien repoussée par Allagbé puis un hors-jeu sifflé à tort contre En-Nesyri sur une grosse occasion, les opportunités étaient rares pour les Lions.
Le Bénin prend les devants !
Sans doute secoués à la mi-temps par leur sélectionneur Hervé Renard, pas du tout satisfait de la prestation proposée, les Marocains passaient à la vitesse supérieure au retour des vestiaires. Les latéraux apportaient davantage et le changement se faisait rapidement sentir. D’abord avec un centre de Belhanda un peu long pour En-Nesyri, puis sur une frappe de Belhanda qui filait à côté.
Pourtant, c’est au moment même où ils commençaient à se réveiller que les Lions se faisaient surprendre. Sur corner, le défenseur central Moise Adilehou (Levadiakos/Grèce) échappait au marquage trop lâche de Da Costa, aligné à la place de Benatia, blessé, pour reprendre du droit et ouvrir le score (0-1, 52 ). Dos au mur, Renard réagissait en faisant entrer Boufal qui se créait tout de suite une occasion sur une tête smashée qui rebondissait à côté.
Ziyech se manque sur penalty.
Solidaires et appliqués, les hommes de Michel Dussuyer parvenaient à plutôt bien contenir les assauts marocains… jusqu’à un cadeau d’Adéoti qui se montrait trop gourmand en dribblant devant sa surface. Boussoufa le punissait en récupérant le ballon avant de le transmettre à En-Nesyri qui égalisait (1-1, 76 ). Tout était à refaire pour le Bénin et il fallait même une belle parade d’Allagbé sur un coup franc de Boussoufa pour empêcher un nouveau but marocain.
Alors qu’on se dirigeait vers la prolongation, Sessègnon bousculait ensuite Hakimi dans les ultimes secondes. Penalty ! Peu en réussite depuis le début de la CAN, Ziyech avait la qualif’ au bout du pied, mais il envoyait sa tentative… sur le poteau ! Pas grand-chose à signaler ensuite durant la prolongation hormis l’expulsion sévère du défenseur central béninois Adenon (2 carton jaune) à la 96 minute suite à un geste d’humeur en direction de l’arbitre. Le joueur d’Amiens refusait dans un premier temps de sortir, ce qui provoquait des tensions avec le banc marocain.
Allagbé et Seibou, les héros des Ecureuils.
Le jeu reprenait ensuite et même en infériorité numérique, les Ecureuils souffraient mais tenaient bon et Allagbé captait sans trop de difficulté les frappes marocaines. Jusqu’à la 118 minute, lorsque Ziyech, servi par Boussoufa, avait de nouveau la balle de match au bout du pied mais il l’expédiait au-dessus… Tout se jouait donc aux tirs au but et Boufal flanchait dès la deuxième tentative marocaine en expédiant sa tentative au-dessus ! Sur le tir marocain suivant, Allagbé repoussait du bout des doigts la frappe d’En-Nesyri sur la barre. Seibou transformait ensuite sa frappe pour envoyer le Bénin, présent à ce stade de la compétition pour la 1ère fois, au paradis. Les Ecureuils affronteront mercredi en quart le vainqueur d’Ouganda-Sénégal. Pour le Maroc, le coup est très rude…
Afrik-foot.com