Le Sénégal attendait de savoir qui de Madagascar ou de la Tunisie allait se présenter devant lui dimanche, au Caire, à 18h, pour lui disputer une place en finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Au Al Salam Stadium du Caire, les Aigles de Carthage, en quête d’un deuxième titre suprême après celui remporté en 2004, se confrontaient à une sélection malgache qui dispute sa toute première CAN en Egypte et déjoue tous les pronostics.
Premiers du groupe B devant le Nigéria et la Guinée, vainqueurs de la République Démocratique du Congo au tour précédent, les Baréa étaient assurés d’avoir rempli leur contrat. Mais l’exploit était permis.
Pour éviter les embûches, Alain Giresse s’appuyait sur le onze vainqueur du Ghana en huitièmes de finale, mais s’appuyait sur Wahbi Khazri, remplaçant face aux Black Stars. Du côté des insulaires, Nicolas Dupuis procédait également à un changement. Rayan Raveloson laissait sa place à Marco Ilaimaharitra au milieu de terrain.
Dans le premier acte, la Tunisie dominait mais ne trouvait pas la faille contre une solide formation malgache. Pourtant, les occasions ne manquaient pas pour les Aigles de Carthage avec notamment des frappes de Ferjani Sassi (14e), Wahbi Khazri (32e) et Ghaylen Chaaleli (42e). Solides défensivement et pouvant compter sur un bon Melvin Adrien dans les buts, les Barea restaient dans le match. La seconde période restait totalement indécise.
Un début de deuxième acte idéal pour la Tunisie.
De retour des vestiaires, Wahbi Khazri pensait libérer les siens, mais s’il remportait son face à face avec Melvin Adrien, l’ouverture du score lui était logiquement refusée pour une position de hors-jeu (47e).
Mais il ne fallait pas s’impatienter côté tunisien. Servi par Youssef Msakni, à l’entrée de la surface plein axe, Ferjani Sassi enroulait une frappe du pied droit que le malheureux Thomas Fontaine déviait dans ses filets (0-1, 52e). Ce coup derrière la tête avait le don de désorganiser un peu plus les Baréa, qui encaissait un deuxième but rapidement. Auteur d’un bon pressing, Youssef Msakni trouvait Wahbi Khazri à l’entrée de la surface adverse, qui frappait fort. Attentif, Msakni suivait le ballon relâché par Melvin Adrien et terminait sur la gauche du but (0-2, 60e).
À l’heure de jeu, les Baréa montraient des signes de fatigue et Nicolas Dupuis faisait entrer Jérémy Morel, qui suppléait Razakanantenaina (65e). Chez les Aigles de Carthage, Naïm Sliti prenait lui la place du deuxième buteur, Youssef Msakni (66e).
Le rythme retombait, les Tunisiens géraient leur avantage et les Malgaches tentaient par des fulgurances d’inquiéter un Mouez Hassen qui ne l’avait jamais vraiment été. La « Dijon connexion » se mettait en évidence à dix minutes du terme, lorsque Naïm Sliti lançait Oussama Haddadi sur la gauche de la surface malgache. Le latéral tentait d’inscrire le 3e but des siens mais Melvin Adrien plongeait dans ses pieds (81e). En toute fin de match, Naïm Sliti flirtait avec la barre (90e+1), avant de porter le coup de grâce d’un amour de ballon piqué face à Melvin Adrien (0-3, 90e+3). Après quatre nuls, les Tunisiens l’emportaient à l’issue du temps réglementaire et accédaient à leur première demi-finale de CAN depuis 2004, année de leur unique sacre à domicile face au Maroc (2-1).
Footmercato
En savoir plus sur Foot RDC
Subscribe to get the latest posts sent to your email.