Édito : JS Bazano, l’histoire d’un club qui scintille dans l’hypoxie des résultats

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Dans le camp des Guerriers, l’ambiance est plutôt acrimonieuse en ce début de saison. Dans le sondage avant le go de la 26ème aventure du championnat national de football, la Jeunesse Sportive Groupe Bazano s’est accaparé les meilleures pages du livre des records de Guinness. Mais entre la réalité cruelle du monde du football et le début idyllique, l’écart est si profond que le club tombe dans le bonheur infernal de fournaise. Entre prévision et réalisation, le fossé est énorme comme une tête d’érosion dont on a du mal à éradiquer. Et pourtant, le club de la capitale du cuivre était promis à un bel avenir, un âge d’or où huile et miel s’invitent au quotidien. Retour dans cet éditorial sur le parcours d’un club qui scintille dans l’hypoxie des résultats.

JS Bazano et un début de saison catastrophique

La Jeunesse Sportive Groupe Bazano affiche l’image tragique d’un club dont l’épopée glorieuse n’aura que passagère comme un vent frais dans le désert. Après avoir senti l’aura de l’Afrique, c’est bientôt avec l’odeur putride de la relégation que les Guerriers se pavanent dans la cours Linafoot D1 avec une fierté désolée. Loin des éclairs auxquels Bazano nous a habitué, loin d’une attraction captivante, l’infini sentiment d’obscurité se dégage sur le parcours du club en première division. En agonie ou presque, la Jeunesse Sportive Groupe Bazano hoquette au point que le son résonne fort comme le premier son de cloche qui annonce la disparition d’un pape.

Les Guerriers se vautre dans la tourmente docile de la zone de relégation du championnat national de football. Les hommes du chairman Mabwisha vont de désillusion en désillusion. Toutes les ambitions annoncées au gré du courant des pensées sportives du comité directeur tombent, désormais les unes après les autres, en loque. Le souffle fiévreux gagne du terrain dans une atmosphère frénétique du championnat nourri d’orages épars et impétueux des adversaires. Rien ni personne ne fait de concession pour offrir à la Jeunesse Sportive Groupe Bazano tout le bonheur qui lui était promis. Le parcours aride du club de Lubumbashi accouche des résultats accablants dans sa fécondité tabide.

Vive l’hypoxie

Journée après journée, les derniers espoirs entretenus sont ravivés par un désespoir dominant. L’attente d’un lendemain meilleur laisse place à un doute certain, un avenir turbide. Le temps n’est plus aux abois hystériques, l’heure n’est plus aux rhétoriques essoufflées ni moins encore aux métaphores creuses. La Jeunesse Sportive Groupe Bazano se doit de réagir à ce bilan dolent. Le club est dans un coma artificiel, une hypoxie des résultats qui précipite Seguin Ndombe et ses hommes au précipice du classement. L’espérance usitée s’envole comme des légers flacons de neige sous un vent mi-doux, mi-violent. L’inanition des résultats propage l’effroi comme l’insecticide se pulvérise dans un champ de maïs.

Le match nul contre l’AS V Club n’a été que l’arbre qui cache la forêt. 11 matchs sans goûter à la saveur aromatisée d’une victoire, le club de Lubumbashi affiche des chiffres anémiques. Du pic au creux du football, la chute des Guerriers est lamentablement fracassante comme l’effondrement d’une tour. Le désespoir est sans bornes désormais. Le renaissant espoir toujours déçu anime le quotidien du Club. La Jeunesse Sportive Groupe Bazano est dévastée par toutes les tempêtes du championnat. Le club est macéré dans les entrailles rugissantes de la zone de relégation. Avec 4 points sur les 33 possibles, l’inanition des résultats se porte bien.

Daoula Lupembe parti, le destin du club sombre !

Daoula Lupembe est parti on dirait avec tout le Lupemba dans lequel la Jeunesse Sportive Groupe Bazano a baigné jusqu’à se noyer dans un bonheur affable. Cette saison, le club tergiverse et connaît deux entraîneurs dans la seule phase aller. Le remplacement de José Mundele par Seguin Ndombe n’a pas épargné les Guerriers de la dérision. Le parcours de Bazano est poissé d’une telle mélancolie dont on ne peut pas s’empêcher de souligner les mornes effets qu’il provoque. Les Guerriers retrouvent leur antique souvenir. Aucune lumière ne s’hasarde devant cette caserne funèbre. La première moitié du championnat est un chaos.

La Jeunesse Sportive Groupe Bazano est à 4 matchs pour clôturer sa phase aller du championnat. Le bilan est lamentablement sinistre. Le bateau est dans un état moral voisin du chavirement. La noyade est effroyable. Les Guerriers ne font plus un poids sur la ligne de front face aux assauts des adversaires. Même le rapprochement du président du club de la famille Mazembe ne sauve pas la Jeunesse Sportive Groupe Bazano du marasme. Autant dire que quand on se noie, on s’accroche à tout, même au serpent. Il faudra du courage et de l’abnégation conjugués au présent parfait pour rester en vie dans cette Linafoot D1.

Marco Emery Momo / Footrdc.com

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