Mulota Kabangu Patou est et restera l’un des meilleurs joueurs du TP Mazembe, pourtant l’histoire qui le lie au club de la capitale cuprifère, est totalement rebondissante.
L’auteur incontesté d’une partie glorieuse du club
Des années de gloire et de succès inégalés, opposés à des départs incalculés, Patou Kabangu est le joueur qui a tout connu avec les Corbeaux. Recruté en 2007, il va vêtir la tunique Noir et Blanc jusqu’en 2012 (Année de son premier départ).
Durant ces cinq ans, Patou Kabangu fait ses preuves, imprime sa marque sur le jeu offensif des Corbeaux. Il va former avec Alain Kaluyituka et Trésor Mputu, un trio infernal, qui fera des ravages au pays et sur le continent. Le TP Mazembe devient alors intouchable, remporte plusieurs trophées de la Ligue Nationale de Football, réalise un doublé historique en CAF Champions League (2009, 2010). Les Corbeaux iront jusqu’à toucher les étoiles, à côtoyer le podium de la Coupe du Monde des clubs, perdue malheureusement face à l’Inter Milan de Samuel Eto’o. Dans ces exploits indéfinissables, l’empreinte de Patou Kabangu est inaltérable. Auteur d’un but en demi-finale de la compétition, le joueur aura contribué de manière très active, à la bonne moisson du TP Mazembe aux Émirats Arabes Unis.
Patou et le fond d’un amour segmenté au TP
Sans doute obnubilé à l’idée de découvrir l’autre cosmos, celui qui aura 34 ans en décembre prochain, va effectuer des mouvements en parfaite inadéquation avec la hauteur de son talent. En 2012, il rejoint le Sporting Club Anderlecht. Dans la capitale belge, le congolais souffre de problèmes d’adaptation et ne réussira pas à s’imposer, à l’image de son coéquipier Hugues Bedi. Un retour à la maison est tout de suite envisagé. En rentrant au TP Mazembe, Patou Kabangu, n’y passera que quelques mois, avant de prendre une direction exotique ; le Qatar, nous sommes en 2013.
Dans le golf persique, sphère réputée pour des avantages financiers inestimables, dont bénéficient les footballeurs étrangers. Au Qatar, le champion d’Afrique 2010, se construit une vie, agitée malgré tout sur le plan sportif, puisqu’il ne jouera que très peu de matchs avec sa formation de Al Ahly SC. 38 apparitions entre 2013 et 2016, et trois buts marqués, des statistiques femmeliques pour celui que les congolais appellent « Esaü, l’homme au crochets magiques ».
Un deuxième retour au bercail
Après un long moment passé sans club, Patou Kabangu rebondit une fois encore au TP Mazembe, début 2017. Le staff technique mise non seulement sur son talent, mais beaucoup sur son expérience, qu’il devait transmettre à la jeune génération qui croissait tranquillement et sereinement à Kamalondo. Ce sera l’un des épisodes les plus tristes de son histoire avec le club de tous ses succès. Il joue moins de matchs que prévu, en plus d’être invisible dans les rendez-vous importants. Vers la fin de l’année 2017, son contrat avec Mazembe expire, il doit se trouver un point de chute. Le Daring Club Motema Pembe le tente, il est séduit. Mais à son départ, le joueur va lâcher des vérités troublantes sur son séjour chez les Corbeaux, lors d’une interview accordée à Mwangaza TV, la chaîne locale. Pour le commun de mortel, le divorce semblait définitivement consommé.
Voilà que 13 mois après, Patou Kabangu est de retour au TP Mazembe, comme pour dire que son destin est lié aux Corbeaux. Un destin et une histoire pourtant bouleversants, qui se traduisent par un amour forcé, rappelant un certain Alvaro Morata et le Réal Madrid.
Pour célébrer son troisième retour à la maison, Patou Kabangu a planté un joli but, lors de la victoire (3-0), des Corbeaux sur la JS Bazano le jeudi dernier. Joie dans le cœur, sourire sur le visage, le joueur dégage une toute autre énergie à l’heure de commencer une nouvelle aventure avec les Corbeaux. Reste à savoir, jusqu’où peut-elle aller ?
Isaac B’ampendee/Footrdc.com
