Interview exclusive :  » Je suis hyper bien gâté », la vie rêvée de César Manzoki en Ouganda

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Deuxième meilleur buteur de Vipers FC (championnat  ougandais), derrière l’ancien attaquant de V.Club Yunus Santamu, César Manzoki, adulé comme au premier jour, continue de subjuguer l’Ouganda, un pays qui l’a rejoint en 2021, et qu’il a adopté. Et inversement.

Par sa personnalité attachante et son sens du travail sur et en dehors du terrain, l’ancien buteur de Nyuki de Butembo, passé par V.Club et Maniema Union, fait l’unanimité. Fans un entretien exclusif, il revient sur une histoire d’amour comme il y en a peu dans le football moderne.

Footrdc : Vous avez signé un contrat de deux ans avec Vipers, vous êtes à votre dernière saison. Les performances sont bonnes. Quel est votre secret ?

César Manzoki: Déjà quand j’ai quitté mon pays, la RDC, pour venir en Ouganda, je m’étais donné l’objectif de briller pour aller ailleurs. Pas pour autant dire que c’est un petit championnat qu’il faut minimiser. Non!

La vérité est que beaucoup des joueurs Congolais sont venus ici mais n’ont pas tous réussi. Mais bon, en étant modeste, Dieu a permis, dès ma première saison que, je sois Soulier d’or de la Coupe d’Ouganda et j’ai été parmi les 11 meilleurs joueurs de l’année.

Quel était votre objectif cette saison ?

Je m’étais fixé un objectif cette saison, celle de faire mieux que la saison passée. Parce qu’en championnat, j’avais fini avec 7 buts en 16 matches et en Coupe de la Ligue 7 buts en 8 matches. Le secret ce n’est que le travail, la discipline et le dévouement. Quand on aime quelque chose, on le fait à fond. Et je crois que tout travail fini par payer et c’est ce que je récolte maintenant.

Après  V.Club, vous êtes passé par la Tunisie, à l’Olympique Club Béjaïa, mais ça ne s’est pas passé comme prévu…

Au fur et à mesure qu’on grandi, il y a des expériences qu’on fini par acquérir. J’avais un contrat avec Béjaïa, que j’ai signé mais il y avait un problème financier. Arrivé sur place, j’étais prêt à prendre qu’ils voulaient me donner et accepter d’attendre le reste. Mais le problème est que mes agents étaient exigeants.

Ils voulaient avoir 20% au lieu de 10% de ma part de signature alors qu’ils étaient conscients que l’équipe me devait beaucoup d’argent. C’est devenu difficile, j’ai préféré résilier mon contrat. Après, je suis revenu au pays pour me relancer à Maniema Union, sans succès. Et c’est comme ça que quand Vipers m’a appelé,  je n’ai pas hésité. Aujourd’hui,  je ne regrette pas d’être venu en Ouganda parce que ça m’a rapporté de l’expérience. C’est un championnat physique où j’ai appris à trouver des solutions.

La saison prochaine, est-ce celle du départ de l’Ouganda pour vous ?

Sincèrement, ce n’est pas mon souhait de rester. J’ai beaucoup de sollicitations de l’Europe, de l’Asie, de l’Afrique de l’est, des pays magrebins. Je suis dans le dilemme, mais pour l’instant je ne veux pas me perdre. Je veux me concentrer sur mon équipe qui a la possibilité de rafler deux trophées cette saison, le championnat et la Coupe de l’Ouganda. Je voudrais, de mon passage ici, changer l’histoire avant de me décider à la fin du championnat. Pour mon futur, le plus important ce n’est pas l’argent, mais plutôt un bon projet sportif dans un club devant me permettre d’exiber mon talent.

Comment sont traités les joueurs étrangers en Ouganda ?

Franchement, je ne me plains pas. J’ai une maison que l’équipe m’a offerte, une assurance maladie, la carte de résidence, je suis payé et j’ai des primes, donc je suis hyper bien gâté. J’ai une voiture. Bref, je suis dans des bonnes conditions de travail par rapport à celles de mon pays. Les gens qui sont passés par ici, le savent. C’est une équipe qui a ses infrastructures que la plupart des équipes en RDC n’ont pas. Vipers à son propre stade et la plupart des équipes ont chacune leur stade ici. Ça fait du bien d’évoluer dans ces conditions, c’est motivant.

Comment trouvez-vous le niveau du championnat ougandais comparé à la Linafoot ?

Dans tous les championnats il y a des grandes et moyennes équipes. Ce qui est vrai, on ne peut pas comparer les deux championnats. La Linafoot est 4e et le championnat de l’Ouganda est 17e (au classement CAF Ranking NDRL), mais une chose est sûre, le championnat ougandais n’est pas facile.

Êtes-vous tenté de revenir évoluer au pays dans l’avenir ?

Je crois que, si je dois l’évaluer en termes de pourcentage, c’est 20% parce que je suis passé par là. Il y a eu des bons et mauvais moments. Pour moi, il est temps de découvrir autres choses. Je ne veux pas être borné.

Mon objectif premier est de jouer ailleurs et voir comment ça se passe. Un jour j’aimerai être un exemple pour ces jeunes qui rêvent grand. Quand on joue à la maison, tout semble être facile et on ne bosse pas beaucoup. On ne sait pas de quoi sera fait demain, mais je voudrais transmettre ce savoir à mes jeunes frères pour que la vie soit facile pour eux.

Merci beaucoup César Manzoki et bonne suite de la saison

Merci Foordc.

JMM

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