Le développement du football rime toujours avec des infrastructures, des structures solides qui placent certains pays au-dessus des autres. Certains pays africains tentent du mieux qu’ils peuvent de calquer leur foot sur le modèle européen pour sortir du gouffre noir d’un continent à l’image moins bien vendue.
La RDC demeure en retard, très en retard en terme des sports et plus exactement du football. En retard par rapport à elle-même, ainsi que sur d’autres nations, comme le Maroc. Et des explications à cette théorie viennent de Florent Ibenge aujourd’hui au Maroc, coach de la Renaissance Sportive Berkane, après avoir passé plusieurs années en RDC, comme sélectionneur des Léopards A et A’, et surtout comme coach de l’AS VClub, 9 saisons durant.
Dans un entretien exclusif accordé à notre confrère Richard Muhima du renouveau.net, Florent Ibenge explique de manière limpide ces écarts criants entre le football marocain et congolais. “Il y a une grosse différence. D’ailleurs, la FIFA a décidé pour les matchs qui viennent [aux qualifications pour la coupe du monde 2022, Ndlr] de mettre le système VAR, mais nous on l’a déjà au niveau de la Botola”, dit Florent Ibenge.
Mais ce n’est pas tout. L’avance du Maroc sur la RDC c’est aussi et surtout en terme d’organisation du football, d’infrastructures… “Tous les clubs ont des centres de formation, des stades avec des terrains en herbe magnifique. C’est interdit de jouer quasiment sur synthétique. Les installations sont de très grande qualité, la preuve : beaucoup de pays africains qui n’avaient pas leurs stades homologués, sont venus jouer au Maroc”, ajoute celui que le public VClibien appelait affectueusement « Ya Flo ».
Le Maroc, ce pays capable d’accueillir à lui seul plusieurs rencontres internationales. Ce qui est bien impossible à la RDC dans son contexte actuel. Le stade des martyrs et celui du TP Mazembe, à Lubumbashi, sont à peine les deux seules enceintes homologuées par la FIFA. Difficile de rivaliser avec le Maroc, ni son championnat marocain bénéficie de toute la bonne organisation du football dans ce pays, pour être au-dessus et incomparable “Il y a une semaine où il y avait dix-huit matchs internationaux qui se sont déroulés au Maroc. Les routes sont bonnes, ce qui fait qu’on n’a pas des problèmes comme on a au Congo avec le retard de vols. Un championnat qui a des sponsors, il y a des choses qui nous manquent qu’on retrouve dans ce championnat”, affirme Florent Ibenge.
Isaac B’ampendee /Footrdc.com
