Edito : VClub trop faible pour la Champions !

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Le sentiment qui se dégage en regardant l’AS VClub jouer ses matchs africain, est celui-là, un club qui aurait dû ne pas être là. Beaucoup de volonté, de motivation, un état d’esprit des guerriers, mais toujours pour une fin chaotique. Logique de se demander si l’ASV n’est pas trop faible pour la Champions League… Notre rédaction essaie de s’en convaincre, figée son attention sur la réalité du présent conjuguée à celle du passé. Les Dauphins Noirs dénivellent, gare aux succès nostalgiques tendant à tromper l’œil observateur.

Ils courent après depuis 2014

Les personnes à la mémoire fidèle n’ont pas oublié cette campagne fastueuse de l’AS VClub lors de la Champions League 2013-2014. Parcours éblouissant, rutilant, digne d’un champion, qui malheureusement, s’achévera sur un échec en finale contre l’ES Serif (Algérie). VClub n’avait jamais semblé proche de la couronne continentale depuis son sacre de 1983. Une aventure censée ouvrir un nouveau chapitre dans le livre de l’AS VClub, celui d’un club aux dents longues, qui joue le titre à chaque exercice. Hélas !

Depuis 2014, le club Vert et Noir y est allé de crescendo, dès la définition des objectifs de la saison à leur matérialisation. Échecs et désillusions, la manière et l’application sont à condamner, autant que la politique du club, la gestion des ressources humaines (l’effectif). Comme conséquence, VClub n’a plus franchi l’étape des groupes en C1 depuis cette année-là (2014), la sixième saison en cours peut donc déjà être comptée.

Coup d’œil aux insuccès.

L’année d’après la finale, VClub n’était même pas qualifiée en Champions League. Le vice-champion d’Afrique termine 3ème de son championnat derrière Mazembe et Sanga Balende, et se plaira à jouer la Coupe de la CAF, sans aller loin non plus, éliminé au tour de cadrage par le Stade Malien (4-3 score cumulé). Plusieurs joueurs quittent le club dans la foulée : Firmin Mubele, Ndayo Youssouf, Patou Ebunga. Lema Mabidi et Younous Sentamou avaient quitté quelques mois avant. En 2016, alors que Vita Club a fait le plus dur pour accéder à la phase des groupes, il se verra disqualifié pour une erreur administrative sur le joueur malien Idrissa Traoré.

La saison d’après (2016-2017), VClub revient avec une grande visée, aller à la conquête du titre. Florent dans l’oubli temporaire de sa modestie naturelle, sera ramené sur terre. Les Dauphins Noirs traversent les eaux agitées des préliminaires, se hissent en phase des groupes. Le sort du tirage est amer : Mamelodi Sundowns (tenant du titre), Espérance de Tunis, et la formation éthiopienne de Saint Georges. Sans véritablement rivaliser en tant que colos aux côtés des colos, Vea finira troisième du groupe derrière l’EST et Mamelodi. Nouvel échec. À partir de cette saison, les objectifs sont revus. Plutôt que le titre ou la finale, les Moscovites jouent désormais pour atteindre la phase des groupes.

La décélération gravite autour des performances et des ambitions de Vita lors de l’exercice 2017-2018, au point que le club ne se qualifiera même pas dans la phase des groupes définie comme priorité de la saison. Éliminé par Difaa Hassani El-Jadida (Maroc), puis déversé en Coupe de la CAF. C’est la compétition qui a l’air de l’étiage de VClub. Après avoir balayé toutes les équipes sur leur chemin, les coéquipiers de Padou Bompunga finissent encore une fois par se faire avoir en finale, au moment clef de la saison. Le bourreau est encore du Maghreb, le Raja Casablanca, où Lema Mabidi est installé comme taulier dans l’entre-jeu.

Sur les deux dernières saisons, le club de la capitale a réussi à se qualifier sans beaucoup de peine en phase des groupes, malheureusement, toujours éliminé. Logé chaque fois dans des groupes difficiles, le champion du Congo 2018 ne sut se tirer indemne. 2018-2019 troisième du groupe, et dernier lors de la saison 2019-2020.

Faible et Statique !

De ces échecs en répétition, une seule leçon à retenir : VClub ne progresse pas. Dans l’idée, il ne se voit plus à même de faire grand chose. Les raisons ne sont jamais à chercher dans les discours de Florent Ibenge ; faible budget, incapacité à rémunérer convenablement les joueurs… C’est la même chanson chaque saison. Le club est incapable d’évoluer ne serait-ce que dans la définition des objectifs. Remporter la Linafoot, c’est déjà logique. En Afrique, c’est la phase des groupes qui est l’objectif qui est un le but suprême, à la fin, c’est un moindre mal qu’il en sorte dernier ou avant-dernier, la mission était déjà accomplie.

En revanche, beaucoup de VClubiens attendaient du changement, un autre mets facilité par l’avènement de Bestine Kazadi à la tête de l’équipe. À regarder les choses, c’est reparti sur les mêmes bases. Le côté novateur du leadership de Bestine, ne se perçoit pas encore. VClub est dans l’auberge, proche d’une troisième élimination de suite à l’étape des pools de la C1, la quatrième en six ans. Et dire que, le club est trop faible pour la compétition, ne serait mentir.

Isaac B’ampendee / Footrdc.com

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