Proche de l’ésotérique, loin du normal, du légal rendu évident par le standing, et le prestige d’un club qui fait autant parler de lui comme altesse du succès, symbolique dans la renaissance de l’Afrique subsaharienne sur la cartographie du foot mondial. Le TP jamais si bas. Le temps de la mélancolie instigué par le moment présent que l’on ne peut vivre manquant à redire sur ce qui est vraisemblablement abstrus, incompréhensible. Les Corbeaux sont tombés plus bas, dos au mur, tête coincée entre les jambes. Le sentiment du non fait. À la volonté succède l’effort, et naturellement la réussite par la suite. « Réussir » arrive, « savoir réussir » se cultiver. Là, les quintuples Champions d’Afrique dégagent une telle variante d’échec, d’absence d’inspiration, perdus dans l’asthénie, plongé dans le collapsus pour le moins sibyllin, incapable de résoudre les maux qu’ils se sont eux-mêmes créés.
L’interrogation utile !
Est-ce là le début d’une page noire d’une histoire longtemps floquée du tampon de gloire ? L’instinct qui informe alors que se perd la vue de l’œil physique, pousse nombre des footeux à chanter à demi-mot l’effondrement de l’empire Mazembe. La rouille menace ce fer depuis plus de trois ans, seulement, le forgeron a désappris le risque de sa ruine. Bien, les événements successifs du passé récent saluaient par la fenêtre la défaillance du système, l’adynamie, et présageaient un futur torve. Le TP Mazembe jamais si bas. Quand c’est la phase des groupes, il n’est jamais axiomatique d’admettre que, la contre-performance des Corbeaux serait une deuxième place, à l’issue du stage. Ce qui arrive rarement d’ailleurs. La première place c’est presque la routine pour le club de Moise Katumbi. Les fans s’y sont faits, les journalistes, l’info est bien connue même de certains clubs.
La brusque banqueroute !
Saison de toute particularité, de l’irréel naturalisé dans le quotidien des Champions du Congo 2020. Rêver du sommet et se trouver traîné dans la vallée. Le TP Mazembe a semble-t-il perdu le ton, l’infime portion de son ADN encore conservée dans le paquetage. Pieds sur terre, équipe ordinaire, apathique, sans format de grandeur ni reflet de sa splendeur, les ouailles de Mihayo rament dans le présent, et friment sur une histoire non écrite par beaucoup d’acteurs de cet effectif. Le TP jamais si bas. Aucune victoire en trois matchs. À mi-chemin de l’heurt pour les quarts de finale, le club du sud de la RDC agonise. Coup de sombrero balancé sur soi-même, pyramide renversée. Les Corbeaux faillibles, manipulables comme dans les « Fables de la Fontaine », leur ténacité et leur ardeur morfondent telle la glace au soleil.
Le ridicule non envisagé !
Même l’expert mondial des paris sportifs, n’aurait misé un sou sur pareil scénario. Groupe d’un abord arrangeant, accessible, avec un seul ancien champion comme concurrent direct, le TP avait du champ, du terrain pour arriver à assouvir sa soif. Hélas ! Tout ou presque se refuse aux coéquipiers de Mayombo Étienne. Avec deux points, un groupe dépareillé, une attaque aphone, les Corbeaux sont probablement proches du ridicule ; une élimination en phase des groupes. Le TP jamais si bas.
Tellement narcotique, l’horreur de la défaite de cet après-midi renvoie balader le record vieux de 9 ans. Plus de 50 matchs africains à domicile, sans la moindre défaite, le stade Kamalondo n’avait jamais connu ça depuis son inauguration. Faut-il toujours y croire ? Mais Pourquoi ? Est-ce simplement puisqu’il en reste quelques matchs, ou que les Corbeaux en sont capables ? Ils sont si fragiles, fluets et si malingres que l’analyse prédictive d’un bon scrutateur conduirait à dire que, « ce n’est pas leur saison ». Le doute immerge pendant que l’insubmersible espoir se noie, les calculs se durcissent, mais dans tout ça, difficile d’oublier la devise culte du club Noir et Blanc « L’impossible n’est pas Mazembe ».
Isaac B’ampendee / Footrdc.com
