Après avoir écœuré les défenses anglaises avec Crystal Palace, Tottenham et Everton, Yannick Bolasie (35 ans) s’est envolé au Brésil, à Criciuma en mars 202’. L’ancien Léopard, qui compte plus ou moins 50 capes avec la RDC retrouve du plaisir de marquer et de jouer alors qu’il n’était plus considéré par les clubs en Europe.
Depuis, plusieurs joueurs du Vieux continent ont rallié le géant de l’Amérique du Sud, à l’image de Memphis Depay, ancien du FC Barcelone. Quelles raisons poussent ces « gringos » à accepter ce changement ? Nos confères de The Athletic ont tenté de répondre à la question.
« D’une part, les lois régissant l’utilisation de joueurs étrangers se sont assouplies. Il y a deux ans, les clubs ne pouvaient utiliser qu’un maximum de cinq étrangers dans leur effectif. Cette limite a été portée à sept en 2023. En mars, les clubs de la première division du Campeonato Brasileiro ont voté à l’unanimité en faveur d’un nouveau relèvement du plafond, qui passerait à neuf » estime le média anglais.
L’impact de ces modifications a été ressenti de la manière la plus aiguë en Amérique du Sud. Depuis des années, le Brésil s’arrache les talents de l’Argentine, de l’Uruguay et de ses autres voisins ; aujourd’hui, il peut vraiment se lâcher. Bolasie, qui a disputé 24 matchs de championnat avec Criciuma, a marqué 6 buts et offert 3 passes décisives, a aidé son club à se maintenir en première division.
Botafogo, actuel leader du championnat, explique The Athletic, compte six Sud-Américains non brésiliens dans ses rangs, tout comme Palmeiras, deuxième du classement. Le Gremio, qui accueille traditionnellement de nombreux « hermanos », en compte neuf. « Cette marge de manœuvre supplémentaire a également permis à d’autres marchés d’entrer dans l’équation, d’autant plus que le football brésilien est devenu, d’une manière générale, plus ouvert aux voix extérieures au cours de la dernière décennie » résume le média.
Pour Rodrigo Capelo, le plus grand expert brésilien des finances du football, la récente vague d’arrivées européennes n’a rien d’enthousiasmant : « Ces récents recrutements ressemblent davantage à une mode qu’à quelque chose de stratégique ou basé sur un changement structurel dans le football brésilien », explique-t-il à The Athletic.
Selon lui, « les opportunités se sont présentées et les propriétaires des clubs ont senti qu’ils seraient bien accueillis par les supporters. Dans le passé, ils ne signaient que des Brésiliens ou des Sud-Américains. Aujourd’hui, ils ont également la possibilité de recruter des joueurs européens. Ils sont beaux sur les photos ».
FootRDC avec The Athletic
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