FECOFA : les raisons de la déchéance du comité Tshimanga (Décryptage)

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Près de deux ans après le départ forcé de Constant Omari, plusieurs tentatives avortées des élections et une perpétuelle gestion décriée, la FIFA a décidé de trancher dans le vif au sein de la FECOFA. Un comité de normalisation dirigera les affaires courantes jusqu’à la l’élection du nouveau président de la fédération, le 30 novembre au plus tard. Pour le comité ad interim de de Donatien Tshimanga, il s’agit d’une déchéance qui ne dit pas son nom.

Dans une lettre de 4 pages que la FIFA a transmise à la FECOFA, et que FootRDC a consultée, l’instance internationale dévoile les motifs derrière cette décision radicale et définitive.

Feuille de route « non respectée »

La situation de la FECOFA a été examinée « à l’attention du Bureau du Conseil de la FIFA » qui s’est chargé de suivre le dossier depuis la démission de Constant Omari. À la suite de ce départ, les officiels de trois instances, la CAF, la FIFA et la FECOFA s’étaient réunis en décembre 2021 « afin de convenir d’une feuille de route visant à accompagner la FECOFA jusqu’au prochain congrès électif ».

Selon cette feuille de route, l’élection du nouveau comité exécutif de la FECOFA devait être élue le 31 juillet. Elle avait ensuite été reportée au 15 décembre 2022 mais, note la FIFA, « que certaines échéances mentionnées dans les feuilles route révisées n’ont pas été respectées par la FECOFA » malgré la consultation de la CAF. En conséquence, la congrès de juillet pourrait être de nouveau, et ce pour la 3e fois, être reporté craint l’instance.

Au vu du retard dans le processus, il semble clair pour la FIFA que « la FECOFA ne sera pas en mesure de régulariser sa situation dans les délais fixés par la FIFA et la CAF ». Quoiqu’elle n’en fasse pas une grande mention, la FIFA a bien suivi les accusations d’abus sexuels dans le football congolais, révélé par le journaliste français Romain Molina, et le traitement du dossier à Kinshasa.

Course contre la montre

L’instauration d’un comité de normalisation a écarté des affaires Donatien Tshimanga, Bobo Bondembe, Patou Mangenda et compagnie. Dans l’optique d’avoir un retour à la normale dans un pays où « le football est à l’arrêt », l’instance dirigée par l’italo-suisse Gianni Infantino, compte sur le comité de normalisation pour « sortir de la crise » le football congolais, « mettre en œuvre les tâches définies dans la feuille de route », « organiser des élections conformes au nouveau cadre statutaire » et « restaurer la confiance entre toutes les parties prenantes du football congolais ». Du pain sur la planche pour l’équipe de Dieudonné Sambi et Guy Kabeya.

Iragi Elisha

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