La brochette d’Isaac : TP Mazembe, club mythique au palmarès mirifique

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L’arrêt de toutes activités sportives ne nous force pas pour autant à vivre dans l’inertie, au contraire, dans un dynamisme absolu pour dire au virus que, nous pouvons malgré lui. Puisant dans la force à remonter le temps afin de vous faire redécouvrir ces articles rédigés par la rédaction, ces articles que vous avez tant appréciés. Dans sa Une du jour, FOOTRDC vous replonge dans l’histoire et vous maintient dans le présent du TP Mazembe au travers ces quelques lignes de la brochette concoctée pour vous par l’un de nos rédacteurs, Isaac B’ampendee L’Atypique, elle existe depuis novembre 2017 alors que les Corbeaux doublaient la Coupe de la CAF.

Au sud de la République Démocratique du Congo loge un club différent des autres. Grand par son nom, prestigieux par ses empreintes au pays et sur le continent. Rien n’est plus beau que les voir jouer, nul ne trouve plaisir à ses fins qu’en supportant ces héroïques Corbeaux, des vaillants guerriers caractérisés par une indéniable envie de gagner et de porter plus haut l’étendard de leur club.

Mazembe est incroyablement une équipe légendaire, coagulée sur la seule ambition de gagner encore et toujours, des matchs et des trophées.

Les fruits de la patience, du travail bien accompli !

Parsemée d’embuches et d’opposition, la voie du succès a longtemps dissimulé son issue au club Congolais. Rien de tout ça n’était fait pour voir Mazembe sur une telle hauteur, entre échecs et consternation, déception et angoisse, l’équipe a dû tenir avec fermeté à la règle suprême de la vie « ne jamais abandonner, quels que soient les obstacles du parcours ». Celle-ci est devenue à travers les temps une incontournable dans le vécu quotidien des soldats Noirs et blancs. Aimer le bonheur implique aimer les épreuves qui le précèdent, personne ne pourra prétendre aimer le premier et en vouloir au second. Si peu de choses seulement se définissent par ce que croient les supporteurs du monde entier, c’est à cause du caractère irréversible que revêt la réalité de ce sport.

Dans tous les domaines de la vie, Une histoire s’écrit, un bonheur se recherche, une légende se forge, parfois dans des remuants sacrifices et une patience obligatoirement censée être plus grande que le cœur qui attend. Mazembe connait toutes ces sentences, et en a fait bon usage. C’est dans la patience et l’espoir que le plusieurs fois champions d’Afrique a tranquillement bâti son règne.

De l’ombre à la lumière, du ridicule au sublime, de l’anonymat à la grande renommée ; le Tout puissant Mazembe se sera soumis à tous les principes qu’impose la gloire. Les résultats sont alors plus que probants, ils apportent satisfecit à quiconque ose les contempler, ramènent de l’éclat perdu, ravivent les cœurs de ceux qui se trouvaient largués dans le désespoir. Le TP Mazembe est bien plus qu’une formation de football, c’est un symbole de réussite, une image incontestée du renouveau, le socle d’une gloire inflexible, la fierté d’un peuple nombreux, une étincelle qui illumine tout un continent obscurcit par les revers de sa propre identité. Plusieurs mots alternent pour décrire ce que représente la tiaffe amenée par le patrimoine de la ville cuprifère dans le football africain. Le superlatif lui-même se trouve dénué d’intensité qui atteigne aisément les dimensions survolées par les exploits des bandiaguenas. Mazembe c’est tout simplement mythique et mirifique.

Moise Katumbi, symbole de la renaissance et de la relève

Un homme a longtemps milité pour cette brillante renommée, Moise Katumbi. Président exemplaire, un sportif né, enthousiaste et dévoué, ami de l’excellence, un homme ancré dans une indescriptible volonté de relever ce qui s’écroule et redresser ce qui se courbe. L’homme arrive à la tête du TP vers la fin des années 90, il se laisse obséder par l’idée de redorer l’écusson d’un club presque dans la rue. Les universelles difficultés du début soufflent sur lui et étouffent sérieusement ses ambitions, jugées démesurées. Son insoutenable motivation subsiste, les années passent, Mazembe ne décolle toujours pas. Katumbi ne cède pas aussi à la pression du découragement.

Au fil des années, il devient dirigeant sportif pas comme les autres, engagé sans repli ni relâche à la constance de son équipe de cœur. Entre 2003 et 2007, il recrute plusieurs joueurs talentueux qui deux après, sonneront la trompette du triomphe, déclencheront le cycle infernal d’une conquête illimitée. C’est le résumé de la source du précieux présent savouré par les Corbeaux sur la décennie qui vient de s’achever. Il n’est pas tombé du ciel, le travail l’a forgé. Un homme y aura activement contribué. Moise Katumbi, celui dont la mémoire ne sera jamais oubliée par les supporteurs du club de la capitale cuprifère. Il aura fait renaitre l’équipe de ses cendres, l’a stabilisée et l’a structurée de manière la plus appréciable qui soit. Même durant ses années d’exil (2016-2019), son club a toujours figuré dans le top, en dépit de quelques bouleversements financiers. Il a tous les mérites d’un dirigeant hors ligne, au-delà du stade moderne qu’il a légué à ses héros, il a fondé un centre de formation digne de ce son nom, de quoi garantir le futur du club africain de la dernière décenie. Muleka, Likonza, Ushindi, Godet Masengo, Kisangala… sont les des fruits comestibles de cette politique à l’européenne, pourtant incomprise à son alpha.

TP MAZEMBE, une équipe mythique au palmarès mirifique !

La victoire, c’est l’absolu d’un match de football. Gagner c’est tout ce que les 22 acteurs se mettent à cœur sur l’aire de jeu, mais ils ne peuvent tous y arriver. Dans cette lutte acharnée pour la victoire, les trophées, l’honneur et le succès ; le TP Mazembe s’affiche comme le grand vainqueur, les choses qu’il a démontrées font de lui une référence sur le continent.

Tout commence en 1968, Mazembe remporte son premier titre continental, un titre qui en appellera un autre une année après. C’est là que la gloire d’un club de l’Afrique noire traverse les zones, supplante l’insensibilité des sceptiques et fait fléchir les haters. Le coup du sort va reléguer les Congolais dans l’oubli avant qu’ils ne refassent surface dans les années 80 avec une couronne de la C2. Plusieurs années après, l’envie de gagner et l’amour des titres transforment les Corbeaux en véritables lions qui sèment terreur et affliction partout où ils passent.

2009, Mazembe est aperçu sur le toit de l’Afrique, alors que la Ligue des Champions était l’apanage des clubs du nord de l’Afrique principalement les deux tauliers Egyptiens (AL Ahly et Zamalek), les Congolais établissent une contrescarpe, s’adjuge l’usufruit de cette compétition tant convoitée. 2010, c’est un doublé historique que réalisent les Corbeaux alors entrainés par le Franco-Sénégalais LAMINE NDIAY en surclassant les Espérantistes de Tunis en finale (6-1, score cumulé). Ce sacre est la preuve d’une domination sans partage des Congolais sur le continent, qui se conclura par une place finale au mondial des clubs, Mazembe devient ainsi le premier club non-européen, non issu de l’Amérique latine à se hisser à cette étape de la compétition. Bien plus qu’un exploit, c’est une histoire qui s’est écrite à Abou Dhabi.

Cinq ans d’attente et à nouveaux des titres

2015, Roger ASSALE, Ali Buana SAMATHA et Rainfort KALABA, Nathan Sinkala, Joël Kimwaki, Robert Kidiaba… ajoutent une cinquième étoile sur le maillot noir et blanc. En finale l’USM Alger se plie devant la force et la révolte des Corbeaux. Cinq Ligues des champions, c’était déjà stratosphérique. Gagner encore et toujours s’étant incrusté dans l’ADN du Club, Mazembe n’abandonne pas, ne recule devant rien. À défaut de faire outrage à l’adversité de la Ligue des Champions, les Corbeaux se rabattent en Coupe de la CAF, toujours avec la même soif ; celle de gagner bien évidemment.

2016 et 2017 sont d’ores et déjà des années indélébiles dans le vécu du club, elles ont ajouté des nouveaux trophées majeurs à un palmarès déjà extraordinaire. Doublé historique en C2, Kamalondo était à l’extase et tout est devenu vertigineux ; Une coupe des vainqueurs des coupes, trois super-coupes d’Afrique, cinq ligues des champions, deux coupes de la confédération, vice-champion du monde des clubs, c’est absolument mirifique pour le club Congolais. Bien que froissantes, les trois dernières éliminations en Ligue des Champions n’enlèvent rien à la grandeur indiscutée et indiscutable du TP Mazembe.

Une incroyable histoire à raconter sur le continent, des supporteurs prêts à naviguer entre l’austérité et la relance (parlant des émotions), des infrastructures modernes, un palmarès qui crée de la stupéfaction aux âmes insensibles, Mazembe reste une équipe bien stable qui s’est imposée à travers les époques comme une incontestable écurie qui incarne le succès et inspire les touts modestes à croire en un avenir radieux.

TP Mazembe, Un club solide, redoutable qui marquera à jamais l’histoire du football continental et intercontinental.

Longue vie aux Corbeaux.

L’édito d’Isaac B’ampendee pour FOOTRDC.

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