Quand les choses n’avancent pas, ce n’est pas péché de changer des stratégies, rien que pour trouver satisfecit à sa soif de victoires. En Ligue Nationale de Football, la règle n’a plus d’exception, la chanson est la même dans tous les clubs, c’est le refrain qui varie. Le résultat qui jaillit du constat fait par notre rédaction, est que les entraîneurs des clubs congolais sont en majeure partie des incompétents, ou alors ils sont rarement là où ils devraient être.
Un championnat des coachs incompétents ?
Explications ! Sur les 20 clubs qui prennent part à la 27ème édition de la Ligue Nationale de Football cette saison, au moins 12 ont déjà changé d’entraîneurs, certains plus d’une fois. La raison est pareille partout ; insuffisance des résultats. Le TP Mazembe, le FC Saint Éloi Lupopo, le Daring Club Motema Pembe, Sa Majesté Sanga Balende, l’AS Dauphin Noir et l’AC Rangers pénètrent le cercle très fermé des clubs ayant encore à la tête des staffs techniques, les entraîneurs qui étaient là en début de saison. Même l’AS VClub a fait sauter Dominique Cionci, le très apprécié Daoula Lupembe n’a pas été épargné par les dirigeants de l’AS Maniema Union, Raoul Mutufuila bouge inlassablement, Douze Kasereka limogé en silence à l’Étoile du Kivu, la liste est non exhaustive.
Comme susmentionné, ce que les coachs limogés ont un reproche plcommun : « l’insuffisance des résultats ». Y a-t-il ici lieu de se demander si la la Ligue Nationale de Football est un championnat des entraîneurs « incompétents ». Les similitudes sont accablantes. Les clubs ont des ambitions qu’ils n’atteignent faute d’après eux, à l’incompétence de leurs entraîneurs. Assez surprenant que plus de 12 clubs changent de staff après seulement 4 mois de compétition. Ça dit tout…
La situation est-elle irrémédiable ?
Pas si sûr ! Il y a déjà carence des entraîneurs en RDC, et à ceux qui sont actifs, l’on reproche un savoir-faire limité. Ce qui fait que la tête de Papy Kimoto, celle de Raoul Mutufuila et Andy Magloire Futila font le tour du Congo au cours d’une seule saison. Limogés à l’est, ils sont récupérés à l’ouest, puis, ils finissent la saison au sud. La réalité est loin d’être irrémédiable. Une bonne et sérieuse formation des entraîneurs à la base, et un encadrement de ces derniers dans leur pratique de métier aideraient beaucoup.
Faut-il rappeler que seul Dominique Cionci parti de VClub en novembre 2021 était expatrié. Tous les autres sont des fils du pays, mais qui affichent un niveau moins satisfaisant. La FECOFA ne devrait-elle prendre ce problème au sérieux ? Aussi les intéressés eux-mêmes, se battre avec l’appui de l’instance technique pour actualiser leurs connaissances sous d’autres cieux et être à la page avec l’évolution et des nouveautés liées à leur métier.
Les équipes aussi ne devraient-elles pas fixer raisonnablement leurs ambitions ? C’est-à-dire à l’aune de leurs moyens. C’est clairement surréaliste de savoir qu’une équipe comme Étoile du Kivu a limogé son coach pour insuffisance des résultats. Elle vient d’arriver en première division, elle a réalisé un nul contre Vita Club, battu Renaissance, pas mal lancée dans l’objectif maintien. Le problème est complexe, les entraîneurs sont fautifs mais pas totalement, les clubs y sont aussi pour quelque chose. La contribution de la FECOFA au renforcement des capacités des coachs serait la bienvenue.
Isaac B’ampendee
