Présentée comme le projet de renouveau de l’AS VClub, l’association entre l’homme d’affaires turc Turhan Mildon et l’expérimenté Guinéen Amadou Diaby connaît ses premières incertitudes.
La saison dernière, marquée par une décevante quatrième place en championnat, n’a été sauvée que par une victoire inattendue en Coupe du Congo, offrant aux Moscovites une place en Coupe de la Confédération. Cependant, l’écart entre le niveau actuel de l’équipe et les ambitions affichées par la nouvelle direction semble difficile à combler.
Urgences tout terrain
Le weekend dernier, le club a lancé sa saison en déplacement en Afrique du Sud. Défaits 0-2 par Stellenboch après un programme de voyage des plus chaotiques, la défaite a été la goutte d’eau de trop pour Abdlslam Ouadou, entraineur du club.
« Je ne peux plus continuer dans ce genre de conditions. Nous sommes arrivés juste 24h avant le match. 5 titulaires étaient absents pour cause de passeport. C’est difficile pour moi parce que c’était mon dernier match avec l’équipe. Pour la semaine prochaine, je souhaite bonne chance à l’équipe », a déclaré le Marocain, claquant la porte. Pourtant, jusqu’à dimanche, la direction croyait encore pouvoir le retenir.
« Le coach n’a pas démissionné, il est toujours là. Nous sommes liés par un contrat et nous ne forçons personne. Je n’ai enregistré aucune démission et je ne forcerais pas de diriger l’équipe » affirma-t-il, confiant. Cependant, deux jours plus tard, il a dû se résoudre à libérer M. Ouadou.
À un peu plus de deux semaines du début de la saison en Linafoot, le club se retrouve à nouveau en proie aux tourments, sans direction technique stable. Une situation qui inquiète les joueurs, certaines figures majeures, comme Elie Mpanzu, ayant choisi de quitter l’équipe.
« A Vita, l’heure n’est pas grave »
Vita n’a pas de terrain, ce n’est pas Amidou qui est venu construire de stades ici a tenté de justifier, maladroitement, le président du club. Il a concedé que la défaite contre Maniema en fin de saison dernière a marqué une rupture avec les supporters fâchés dont « la réaction a blessé le coach ».
« Nous avons fait un faux pas, mais ce n’est pas fini. Vita s’est déjà retrouvé dans cette situation et s’en est sorti, nous devons y croire » a déclaré M. Diaby dans un entretien avec la radio Top Congo dimanche. Il attribue la déconvenue en Afrique du Sud (0-2) en second tour préliminaire en Coupe de la CAF, aux mauvaises conditions de déplacement de son équipe.
« J’ai entendu le message des supporters mais sachant que nous sortons d’une suspension, ils sont mécontents mais doivent nous donner du temps. On règlera le reste après la qualification », a ajouté M. Diaby. « A Vita, l’heure n’est pas grave. Ce n’est pas la fin du monde après une défaite. Nous voulons construire une équipe pour l’avenir. »
Arrivé en juillet comme directeur technique, le français Franco Torchia reste discret et il est difficile d’évaluer son travail au sein du club.
Les ennuis de Turhan Mildon
Pour construire cet avenir, le club a besoin des moyens, en particulier de son nouvel homme fort : Turhan Mildon. Pourtant, selon des révélations de Ouragan.cd, le nouveau boss des Moscovites se trouve dans le tumulte.
Malgré les projets mirifiques les uns comme les autres, du Centre financier de Kinshasa au gigantesque Arena en chantier, « tous les chantiers se retrouvent à l’arrêt pile au moment où l’IGF bloque tous les paiements à faire par le Trésor public en faveur de Milvest. Si cette entreprise était bien un investisseur, il aurait fait venir son argent pour terminer les chantiers. Certainement la preuve, outre les paiements reçus, que Milvest ne travaille qu’avec l’argent de l’État congolais », a révélé Ouragan.
Selon les médias de Kinshasa, M. Mildon aurait des difficultés à faire progresser ses projets, notamment après l’éviction de Nicolas Kazadi du gouvernement. L’ancien ministre de l’Économie, qui utilisait parfois un jet privé appartenant à Mildon pour certains de ses déplacements, n’est plus en mesure de le soutenir, lui qui était chargé par la Présidence de suivre les dossiers liés à Milvest.
Malgré ces obstacles, l’homme d’affaires de 27 ans ne se détourne pas de Vita. Fort de ses entreprises, notamment dans le secteur minier, l’entrepreneur turc entend poursuivre sa vision avec les Bana Mbongo. Selon nos informations, la direction du club s’est fixé l’ambitieux objectif de réaliser un doublé improbable en remportant à la fois la Coupe nationale et la Coupe de la Confédération.
E. Ir
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