Dimanche après-midi, la Ligue 2 a découvert un peu plus Noa Mupemba. Le jeune attaquant de 21 ans a fait son entrée sur la pelouse du stade Francis Le Basser pour participer à la remontada expresse du Stade Lavallois contre le leader Caen. Entré à la 84e minute, Noa a obtenu le pénalty salvateur, converti par Malik Tchokounté (95e) pour une victoire de Laval 2-1. « Je trouve que les jeunes sont bien entrés et ont amené plein d’audace. Ils ont vraiment apporté un coup de fouet », a félicité Olivier Frapolli, à propos des actions décisives de Noa Mupemba et son coéquipier Loïs Martins.
Bien avant ce coup de projecteur, FootRDC s’est entretenu au cœur de l’été français, via Zoom, avec natif de Juvisy-sur-Orge. Le natif de 2002 revenait alors d’une séance d’entrainement technique pour la reprise en préparation de la saison. Les choses se sont passées très vite pour lui entre son but contre Nantes en décembre 2022 et sa signature pro en mai dernier. Se définissant comme « avant-centre polyvalent », il affirme garder « un lien fort avec le Congo ».
FootRDC : à 21 ans, vous avez signé votre premier contrat professionnel avec Laval en mai. Quel est votre background familial ?
Noa Mupemba : J’ai grandi dans un environnement familial joyeux en compagnie de mes deux parents, mes sœurs et quelques-uns de mes frères. Ensuite, pour moi, ça a été un peu compliqué car je suis parti de la maison assez tôt. Dès mes 13 ans, je suis entré au centre de formation et je ne revenais que tous les six mois, voire plus quelques fois. J’ai appris un petit peu seul à me forger la vie d’homme, tout en passant d’un centre de formation à un autre. J’ai envie de dire aussi que c’est avec le foot que j’ai grandi.
Quel type de relations entretenez-vous avec les membres de votre famille ?
J’ai gardé toutes les relations familiales. Quand j’ai du temps, je rentre à la maison à Paris. Quand on a des weekends, bien sûr, je suis toujours en contact. J’appelle, pas tous les jours, mais toutes les semaines. J’ai ma mère et mes frères au téléphone régulièrement.
Comment se sont passées les années de formation ?
Je suis parti à 13 ans, je suis rentré au centre de formation du FC Sochaux-Montbéliard pendant deux ans. Ensuite, j’ai rejoint Le Mans FC, j’y suis resté deux années. À Laval, je suis arrivé en 2019-2020. Cette saison c’est maintenant ma quatrième.
Qu’est-ce qui vous a convaincu de quitter le Mans pour le Stade Lavallois ?
Laval c’était un club que l’on a affronté beaucoup quand j’étais au Mans. Ce n’est pas très loin, même dans des rencontres amicales ou lors du championnat, j’ai beaucoup joué contre Laval. Lors de ces rencontres, des amis me disaient que du bien du club. Je regardais les résultats des jeunes et je pense que c’était un environnement idéal pour continuer à progresser, pour continuer à montrer. Je peux dire que j’ai eu raison.
Quel type d’avant-centre êtes-vous ?
En toute humilité, je pense plutôt que je suis un avant-centre polyvalent, dans le sens où je suis un avant-centre qui prend de la profondeur. Cela fait partie de mes qualités, je suis assez rapide et je peux évoluer dans les couloirs. Je suis un avant-centre capable de jouer dos au jeu, même si c’est un axe de progression. J’ai un bagage technique qui est quand même au-dessus de la moyenne. Je peux aussi jouer sur les côtés.
J’ai vu votre but contre Nantes, un super but, vous êtes parti du milieu, vous avez slalomé, pour marquer un très joli but. Comment y pensez-vous aujourd’hui ?
J’ai des souvenirs de ce but-là. C’est mon premier but en professionnel. Et le marquer en plus dans le stade de la Beaujoire, qui est un stade mythique, un des grands stades de France et contre Alban Lafont, sélectionné en équipe de France A. Franchement, j’y pense assez souvent, même si c’est vrai que je ne me repose pas dessus, ça reste un très bon souvenir.
Noa a « une casaque des finisseurs, de l’adresse, le self-control, la fiabilité et vous êtes très motivé » selon votre coach Sébastien Demarseau, après vos 10 buts en National. Comment comptez-vous gérer la pression du haut niveau ?
Je pars avec de la confiance parce que je fais une bonne saison dernière et je commence sur les bases de cette réussite collective et individuelle. Cette saison, je suis prêt, je travaille. Quand le coach (Olivier Frapoli) fera appel à moi, j’essaierai de répondre présent. Pour moi en tant qu’attaquant, je pense que c’est important d’avoir cette attitude.
Quelles sont vos ambitions personnelles sur les trois prochaines années de votre contrat professionnel ?
J’espère gagner un maximum de temps de jeu c’est comme cela que l’on devient professionnel. Je suis très ravi d’avoir signé ce premier contrat professionnel, mais je reste conscient que le plus important c’est de jouer. Je prendrai tout ce qu’on va me donner.
Comment évaluez-vous la perspective de jouer au deuxième niveau en France ?
C’est un grand challenge. C’est la deuxième division française et ça se rapproche de l’élite. C’est une bonne chose de pouvoir se mesurer à aux équipes de la Ligue 2. Il y en a qui ont déjà joué plus haut, après qui reviennent en Ligue 2. Donc forcément, c’est très intéressant de pouvoir évoluer dans ce championnat. Un championnat, je pense, qui évolue au fil des années. Je le trouve plus élevé que les années précédentes. Donc forcément, c’est une bonne chose et c’est un beau challenge.
La deuxième partie de cet entretien est à lire mardi matin sur FootRDC Iragi Elisha
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