L’international congolais de l’En Avant Guingamp s’est livré à nos confrères de France Football, à qui il a raconté tout son parcours tant sportif que social.
Voici un extrait de cette émouvante l’interview ;
Le début de l’histoire
«Je suis né à Croix (59). On est rapidement parti au Congo, lorsque j’avais six mois. Mon père était conseiller administratif du président congolais, Joseph Mobutu. Il s’occupait de la maison civile de ce dernier. La guerre a éclaté en 1996 et on a dû fuir le pays en 1997 pour la Côte d’Ivoire, se réfugier dans la famille qui habitait là-bas. Je ne me souviens pas vraiment de cette époque. On en a un peu discuté avec mes parents lorsque j’étais plus grand mais je ne me suis jamais vraiment penché à 100% sur le sujet. Mais pour mes parents, ce qu’il s’est passé les a marqués. Cela a été une époque très difficile où on a tout perdu sur place, cela a été beaucoup de tristesse. Mes grands frères et ma grande soeur, qui ont vécu ça étant adolescents, ont été également touchés par ça. Notre famille a su se relever. Même chose pour le pays. Le foot ? D’après ma mère, je commence rapidement à y jouer en Afrique, dès que j’ai su marcher, j’ai tapé le ballon sur les murs de la maison. La passion était déjà là.» déclare l’ancien de Queen Park Rangers.
A propos de son père
«Il est décédé l’année dernière. Cela a été une figure pour moi. Il m’a toujours suivi dans tout ce que je faisais. Quand je suis allé à Metz, il était derrière moi, faisait trois heures de route aller-retour pour m’accompagner. Il venait souvent me voir. Il a été très proche de mon début de carrière dans le foot. Je lui dois énormément.»
Ses débuts avec les Léopards
«J’ai joué mes premiers matches en 2017. J’avais choisi la République démocratique du Congo pour mon père et ma mère. Ce sont leurs racines. Je suis né en France mais j’ai le sang congolais. Il y avait ce petit plus pour choisir cette sélection. J’ai été très bien accueilli au pays, que ce soit par les supporters ou les coéquipiers. Une sensation extraordinaire, qu’on ne peut même pas décrire. J’avais limite les larmes aux yeux quand j’ai connu ma première sélection. On a manqué la qualification pour la Coupe du monde d’un point face à la Tunisie, mais le meilleur reste à venir.» a révélé l’international congolais pour qui la première idole se nomme David Beckham.
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