C’est devenu une habitude, chaque saison, un club doit briller par la barbarie en première division du championnat congolais. Dans cette lignée, aucune équipe ne fait mieux que le FC Renaissance, pourtant aucune équipe n’est aussi moins vieille que l’écurie Orange de la capitale. Alors que le club Renais s’approche à petits feux de la célébration de son premier quinquennat depuis sa création, le nombre de dérives déjà notées, est très au-delà de son écusson de cinq ans.
En peu d’années, le FC Renaissance est devenu un phénomène allogène, un mélange d’inégalités irrégularités, tel un éclipse solaire dont on sait la vraie forme. Fondé sur fond d’un gigantesque conflit, Renaissance n’a pas quitté cette spirale depuis sa création. Des malversations entre dirigeants, et débordements des fanatiques, le club dissident du Daring, ressemble au modèle de la cacophonie, la définition idyllique du mot « problème ».
Club de foot ou un problème à résoudre ?
Beaucoup sont ceux qui se demandent si le FC Renaissance est fait pour être où il actuellement, en première division de la Ligue Nationale de Football. Car il ne suffit pas d’avoir de moyens et réaliser des résultats pour y être, elle s’appelle, l’élite du football congolais, le haut niveau qui implique une conduite plus responsable et assumée. Les Renais s’en foutent, leurs supporters aussi.
La montée du club en Linafoot (2016) était déjà au cœur d’une grande controverse. Les organisateurs du championnat insistaient à l’époque que, Renaissance passe par des préliminaires comme tout autre club malgré son titre de le Coupe du Congo. La FECOFA en bon parrain, trouva des raisons pour le moins insidieux, et amèna ipsa facto le club en première division, depuis le lors, le règlement connu une modification.
En Linafoot, les Oranges enchaînent des bavures, comme s’ils n’étaient faits que pour ça. Dans le derby fratricide face au DCMP, la réception de Sanga Balende, ou encore le choc contre l’AS VClub, pas une seule minute sans mauvais comportement des fanatiques. Le stade des martyrs longtemps victimisé par les Banas Fibo, l’a été encore lundi dernier. Créé pour être plus grand que tous sans savoir ce que font les plus grands pour l’être, le FC Renaissance évolue dans le cosmos du sport roi sans visiblement se rendre compte de l’existence de trois issues lors d’un match.
Une exclusion, la Linafoot va-t-elle tenir ?
Exclu en 2017 pour des actes ignobles de ses supporters, le FC Renaissance est à nouveau recalé de la D1, pour une nouvelle fois, avoir orchestré des incidents lors du match de lundi face à Sanga Balende au stade des martyrs. Cependant, une question demeure, est-ce que la Linafoot tiendra à l’application intégrale de se décision telle déballée dans sa lettre publiée mardi ? Les sportifs congolais n’ont pas oublié les circonstances dans lesquelles, le FC Renaissance est revenu en première division. La haute instance du foot (fédé) s’en était mêlée lors de la première exclusion du club pour rendre ridicule la décision de la Linafoot. Deux ans après, le même scénario se dessine sur un tableau sombre et incertain. La Linafoot exclut l’équipe de Kinshasa du championnat, la FECOFA n’a pas encore réagit, pourra-t-elle se plier à la décision de la Linafoot, ou va-t-elle faire autrement, comme elle en a l’habitude ? La question est posée, la réponse attendue. Pour l’instant, le FC Renaissance n’est pas concerné par la D1 congolaise, mais on sait pour combien de temps le sera-t-il ?
Isaac B’ampendee /Footrdc.com