Autoritaire, gestionnaire et plein de maîtrise, Jean-Jacques Ndala a officié un de ses plus grands matchs sur le continent lors de la finale de la première édition de l’African Football League. À Pretoria (Afrique du Sud), il passait son plus grand test avant la Coupe du monde des clubs, où il figure parmi les 5 arbitres centraux retenus pour la compétition. Et il a tenu la dragée haute, en face d’un parterre de personnalités mondiales du football.
Lors du choc entre les locaux de Mamelodi Sundowns, vainqueurs 2-0, face au Wydad Casablanca, Ndala a mené son match en toute sérénité avant de gérer une fin de match plus explosive sous une chaleur et une tension étouffantes. Au total, il a distribué huit cartons jaunes lors du match, une statistique qui ferait croire qu’il aurait perdu le fil de son match, à tort. Les biscottes ont été distribuées en fin de match, six entre la 86e et la 100e minute, lors de laquelle les Sud-Africains ont cherché constamment à gagner du temps.
Ndala a géré les temps forts, alliant longues enjambées et petites courses lorsque le rythme retombait. Sous les yeux de Gianni Infantino, président de la FIFA, Patrick Motsepe, de la CAF, et surtout de Pierluigi Collina, Président de la commission des arbitres de la FIFA. Si la fin du match peut nuire à sa prestation globale, elle n’enlève pas sa gestion totale de la rencontre, lorsqu’il a dû accompagner les joueurs de Sundowns pour sortir du terrain ou en ajoutant du temps supplémentaire pour rattraper les minutes consommées lors des changements.
Les décisions de Ndala étaient aussi scrutées pour leur conséquence…financière. Le vainqueur de la finale a empoché 4 millions de dollars, 2,7 millions pour le finaliste, et cette victoire dépendait beaucoup des décisions de l’arbitre. Pour Ndala, ce challenge s’est révélé réussi et le met en posture pour s’envoler vers l’Arabie Saoudite pour officier dans sa première compétition internationale de la FIFA.
Iragi Elisha
