En déplacement à Monastir, le TP Mazembe séjourne dans un pays en haute tension. Pour cause, une vague d’actes racistes contre les Noirs depuis des déclarations incendiaires du président Saïed le 21 février. Ce mercredi au Stade Olympique Hammadi de Radès, les Corbeaux joueront sans soutien et sous les cris des supporters acquis à la cause de locaux. La direction « a mis le paquet double pour que le voyage et l’hébergement dans la capitale tunisienne se passent dans les conditions optimales » indiquait Mazembe lundi.
Dans la foulée de la déclaration du 21 février du président Saïed, qui a fustigé des « hordes de migrants clandestins » associées à ses yeux à un « plan criminel » visant à « modifier la composition démographique » du pays en rupture avec son « appartenance arabo-islamique », l’hostilité se déchaîne contre les étudiants et les immigrés issus de l’Afrique subsaharienne note un éditorial du « Monde ».
Depuis, plus de 300 ressortissants maliens ont été rapatriés, une centaine d’Ivoiriens et des guinéens. L’équipe de Pamphile Mihayo disputera dans ce climat de « d’insécurité » que plusieurs étudiants ont fui, quoi que les Corbeaux bénéficient de leur statut de visite « régulière » au pays sous la bannière de la CAF. La Banque mondiale a indiqué suspendre son partenariat avec le gouvernement tunisien.
La plupart des 21 000 ressortissants d’Afrique subsaharienne recensés officiellement en Tunisie, bon nombre en situation irrégulière, ont perdu du jour au lendemain leur travail et leur logement. Des dizaines ont été arrêtés lors de contrôles policiers, certains sont encore en détention. D’autres ont témoigné auprès d’ONG de l’existence de « milices » qui les pourchassent et les détroussent, selon l’Agence France-Presse.
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