Sur la route qui mène vers des destinées glorieuses, les chemins empruntés n’ont jamais été aussi si aisée qu’on peut bien le penser. Chaque pas nous rapproche nous rapproche d’un obstacle à franchir. Le chemin ne sera pas butiné de bout en bout, il sera rocailleux de temps à autre, sablonneux aussi et une épreuve de Paris-Dakar ne manquera pas. C’est à ça que ressemble le parcours de la Jeunesse Sportive Groupe Bazano. Brillant la saison dernière en Linafoot D1, le club a bousculé la hiérarchie lors de la 25ème édition du championnat national. Peu de clubs dans leur jeune histoire sont arrivés à déjouer, de manière ironique, les prédictions des ancrés aux supputations. Mais, comme au moyen d’un claquement des doigts, le destin de la Jeunesse Sportive Groupe Bazano a basculé lors de la phase aller de la première division.
La JS Bazano et le désespoir sans bornes
La phase aller de la Linafoot D1 s’est clôturée pour la Jeunesse Sportive Groupe Bazano avec des chiffres lactés de douleurs. Le séjour blême des Guerriers en championnat – prédestinés à écrire les belles phrases du 26ème chapitre du championnat national de football au pays – contraste lamentablement avec les attentes inoculées par la direction du club tant le marasme dans lequel vit la JS Bazano est âpre. Au terme de la phase aller, les Guerriers pointent à la dernière place du tableau avec 6 points acquis sur les 45 possibles pour 6 matchs nuls et 9 défaites. Le club est un castré aux joies d’une victoire sur cette première moitié de la saison. C’est dans cette irréprochable perfection du calvaire que le quotidien difficile de Bazano se conjugue à l’indicatif présent.
Trois entraîneurs déjà sur le banc
En début de saison, la JS Bazano a vu partir son entraîneur, Daoula Lupembe pour l’Association Sportive Maniema Union de Kindu. Ce départ, comme celui de certains cadres, a révélé au grand jour la vulnérabilité des Guerriers tel un château des cartes abandonné au milieu d’une tempête. Le club de Lubumbashi n’a toujours pas réussi à se relever de chute. Les entraîneurs se sont succédés sans sauver les Guerriers d’une déroute. José Mundele en début de saison et tout récemment Seguin Ndombe en Messi. Mais, la mission confiée à ce dernier a, visiblement, dépassé ses épaules. Seguin n’a pas évité à Bazano la chape de défaite qui s’est imposée comme une pénitence. Face à la fureur concertée des adversaires, c’est au second plan que Bazano a été relégué.
À la veille du début de la manche retour, les Guerriers ont un nouvel entraîneur. Raoul Mutufwila débarque dans la caserne en maître-nageur pour sauver l’appartement d’une noyade certaine. L’ancien technicien du Racing Club de Kinshasa devra affranchir Bazano du droit divin de la médiocrité absolue. La mi-saison a été mouvementée au sein du Club. 15 joueurs ont pris la porte. Le club doit se reconstruire. Des nouvelles figures sont attendues pour se greffer à ceux qui prêté allégeance à la direction. Ce jeudi 18 février 2021, Lupopo se met sur la route de Bazano en Linafoot D1. Un match qui peut prolonger la crise ou l’atténuer.
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