Élément clé de l’entre-jeu du Cercle Sportif Don Bosco, Abel Kasong est l’un des grands artisans de la bonne saison que réalisaient les Salésiens, cinquième classés, jusqu’à l’interruption du championnat national. FootRDC s’est intéressé à ce jeune congolais talentueux qui rêve de l’Europe et d’enfiler un jour le maillot de l’équipe nationale senior.
FOOT RDC : Bonjour Abel, comment tu vas ?
Abel Kasong : Bonjour, je vais bien.
FR : Comment cette période d’arrêt du championnat ?
AK : L’arrêt du championnat est une période qui très difficile pour les footballeurs, les encadreurs et même tous les amoureux du football, parce qu’on est habitués à jouer la compétition. Moi avec mon club de Don Bosco, on essaie au moins de livrer des matchs amicaux, mais un joueur c’est la compétition, malheureusement elle est suspendue jusque-là. On espère qu’elle va reprendre pour qu’on puisse rentrer dans notre assiette quotidienne.
FR : à titre personnel, comment tu entrevois la suite ?
AK : Mon objectif personnel a toujours été de jouer au plus haut possible. Parce que j’ai été en Europe malheureusement ça n’a pas tenu parce que je n’avais pas eu mon visa à la date prévue et j’étais ici sans jouer pourtant mon club était en marche, donc c’est ce qui a changé la donne. Donc j’essaie de progresser ici pour aller vers l’avant, essayer d’aller au plus haut niveau pour qu’un jour je me retrouve dans un club très bien élevé.
FR : Ici, au pays, as-tu une préférence pour un club, celui où tu voudrais jouer ?
AK : Parlant des équipes au Congo, franchement je ne peux pas citer car actuellement je suis un joueur de Don Bosco, prêté par Mazembe. Je pense qu’une équipe qui joue la champions League et qui a des belles ambitions et qui respecte le joueur “parlant de contrat”, une équipe qui respecte mes conditions, je lui prêterai mes services.
FR : Et au niveau international ?
AK : En Europe, mon objectif a toujours été de jouer au Bayern Munich, parce que c’est le club de mes rêves, quand je voyais Alonzo c’était super et leur système me motive le plus, mais cela n’empêche que si les autres grands m’approchent(…), je dise oui.
FR : Et l’équipe nationale te traverse la tête ?
AK : Bien-sûr que oui, je suis congolais et j’ai le sang congolais donc je rendrai service à ma nation sans me poser des questions. Et la meilleure façon de jouer pour l’équipe nationale est d’être visible, ensuite de jouer dans une grande équipe qui est considérée et c’est une façon d’être sélectionné et je sais qu’au moment opportun je rendrai service à l’équipe nationale parce que ça toujours été un grand but pour moi.
FR : Dans quel secteur te sens-tu très à l’aise sur le terrain ?
AK : Moi dès ma formation, j’ai été formé comme un polyvalent. Je crois que la plupart de joueurs qui viennent de la KFA (Katumbi Football Academy) sont polyvalents. C’est aussi une qualité qui peut me faciliter de jouer à plusieurs postes mais cela n’empêche pas que j’aie des préférences, mon poste préféré c’est le milieu défensif, le numéro 6. Donc c’est là que je me sens bien.
FR : Avec quel joueur t’entendrais-tu le mieux sur le terrain ?
AK : Moi, je m’adapte à tous les systèmes de jeu ou à n’importe quel joueur parce que c’est la technique, la tactique qui font aussi un joueur, le physique aussi. J’ai une adaptation facile. Et je comprends bien le jeu. Avec Messi, Cristiano, Trésor Mputu je peux jouer.
FR : Parle-nous un peu de ton passage en Europe, où tu aurais pu signer
AK : À l’époque, j’ai signé ce contrat-là de deux ans, un prêt sans option d’achat. Mais je n’avais pas eu de visa dans le délai prévu. Comme cause il y avait entre la Belgique et la RDC des problèmes diplomatiques et cela a empêché que j’arrive à la date prévue et la maison Schengen qui donnait les visas aux Congolais était fermée, aucun Congolais ne pouvait avoir le visa à l’époque. J’ai patienté 9 mois sans jouer aucune compétition, on était là et on s’entraînait on ne sait pas ce qui s’est passé et on s’est découragé, c’était lors du régime passé. Et c’est après les élections que j’ai eu le visa, en arrivant en Belgique le coach (de Kortrijk) qui m’avait appelé n’était plus là, ils avaient changé d’entraîneur. Comme les choses avaient beaucoup traîné, cela a changé la donne. Pour moi, je ne prends pas ça comme un échec, c’est un apprentissage. En Europe je sais comment ça se passe, que ça soit techniquement et tactiquement j’ai été apprécié. Même après cela, on est parti en France où il y avait des équipes qui voulaient nous enrôler, malheureusement il n’a pas eu entente avec le club (Mazembe). Actuellement, j’ai des équipes qui me sollicitent, mais je dois respecter le contrat. Tant que je suis respecté là où je suis, je dois rendre la pareille. J’attends donc le bon moment.
FR : Merci Abel Kasong de nous avoir accordé cette interview.
AK : Merci à vous aussi.
Germain Ngoy
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