L’international congolais Joël Kimwaki a accepté de répondre à nos questions. Le défenseur du TP Mazembe a accordé une interview exclusive à la rédaction de footrdc.com, au cours de laquelle il est revenu sur sa carrière, ses ambitions pour l’équipe nationale et la CAN 2019.
En voici un extrait
Foot RDC : Bonjour Joël KIMWAKI
Joël KIMWAKI : Bonjour
FR : Comment allez-vous ?
JK : Ouais je vais très bien, je me sens vraiment bien, physiquement et mentalement
FR : Nous commençons par cette petite question ; quel bilan faites-vous en regardant ce que vous avez accompli dans votre carrière de footballeur ?
JK : Oui, quand je regarde ce que j’ai réalisé jusqu’ici, j’en suis vraiment satisfait. Je suis fier de ce que j’ai réalisé. Même si je sais que tous mes objectifs ne sont pas encore été atteints mais je dois remercier le bon Dieu pour ce qu’il m’a permis d’avoir. C’est sûr que beaucoup souhaiteraient bien faire pareil. Il y a des trucs qui manquent à mon palmarès, au moins je reconnais avoir ce que certains n’ont pas, voire ceux qui évoluent en Europe, donc je dois rendre grâce à l’Éternel pour ça.
FR : Au début de votre carrière ; pensez-vous pouvoir atteindre un tel niveau ?
JK : C’était parmi mes rêves, devenir un grand joueur et gagner plusieurs titres. Tout a dépendu de Dieu. Mon premier objectif était de faire comme ceux qui m’ont précédé, ceux qui étaient devant moi. Je voulais gagner ce qu’il y avait à gagner et puis franchir plusieurs caps dans mon parcours. Voilà qu’aujourd’hui j’ai fait une grande partie du chemin en gagnant ce que j’ai, bien que ça ne soit pas trop.
FR : Joël, nous sommes sans ignorer que tout footballeur a toujours un club qui le fait rêver, vous en aviez eu un vous aussi ?
JK : Ah Oui, j’ambitionnais aller en Europe. Et tout jeune, je rêvais jouer à Chelsea parce que je trouve que mon style allait bien avec le championnat anglais.
FR : Le joueur qui vous a le plus inspiré ?
JK : J’ai regardé jouer Rigobert SONG, je l’appréciais énormément. Surtout à cause de son agressivité, son engagement et sa détermination. En tant que défenseur, c’est ce que j’ai préférais pour mon football, de l’agressivité et je le regardais de temps en temps pour essayer de m’améliorer. Il y a aussi Marcel Descailly que j’aimais beaucoup sans oublier Michael Essien.
FR : A vous entendre, vous nous donnez l’air de minimiser votre palmarès, savez-vous que vous êtes le joueur le plus titré de l’histoire du football congolais ?
JK : Pour l’instant, je sais que c’est moi qui ai quand même gagné bon nombre de trophées. Cela n’est malheureusement pas mon métier, je n’en parle pas trop, mon job se limite sur terrain. C’est à vous ; observateurs et médias que revient cette charge de faire valoir le mérite de l’un ou de l’autre. Moi je me concentre sur ce que j’ai à faire sur terrain.
FR : Pouvez-vous en quelques mots nous dévoiler le secret de votre réussite. Ça pourra forcément intéresser les jeunes footballeurs qui liront cette interview.
JK : Je n’ai pas eu de grand secret si ce n’est le travail et la discipline. C’est partant de cela que vous me voyez aujourd’hui remporter des trophées, rafler des médailles… Je peux le dire ainsi, le secret de ma réussite reste le travail, la discipline et surtout beaucoup de sérieux aux entrainements.
FR : À l’explosion de votre talent, plusieurs personnes voyaient en vous un grand talent capable de briller en Europe, comme c’était d’ailleurs votre rêve. Finalement vous êtes l’un des très rares joueurs à ne pas avoir évolué en dehors du pays. Décision personnelle ou manque de sollicitation.
JK : Je ne dirai pas que c’est par manque de sollicitation. J’en ai reçu trop depuis mon arrivée à Mazembe, je dis bien trop au point que je ne peux les énumérer. Vous savez, moi je suis un joueur qui aime respecter les contrats signés. J’ai été recruté à Mazembe pour cinq ans. Grâce à mon travail ; le président a jugé nécessaire de m’offrir un nouveau bail, c’est ainsi que j’ai prolongé. Donc je suis sous contrat, on verra bien à la fin de celui-ci. Dieu seul sait où il nous amène !FR : Quel souvenir gardez-vous du Daring Club Motema Pembe ?JK : DCMP est l’un des grands clubs au Congo et en Afrique. C’est pratiquement mon club formateur, celui qui m’a révélé. Un club que j’affectionne, c’est là que beaucoup m’ont connu, c’est aussi là que j’ai été repéré pour intégrer l’effectif du TP Mazembe. Du Daring, je garde un nombre incalculables de bons souvenirs, c’est vraiment que une équipe je porte dans mon cœur.FR : On en vient au TP Mazembe. En 2015, vous remportez la Ligue des Champions comme capitaine sous les ordres de Patrice Carteron ; et deux ans après vous perdez le brassard et même votre place de titulaire, comment aviez-vous vécu ces moments ?JK : En tout cas, ce serait hypocrite de ma part si je vous disais que j’ai bien vécu cette période. J’étais capitaine avec l’équipe nationale au CHAN, également capitaine de Mazembe. D’un coup je me suis retrouvé sur le banc sans brassard, j’ai eu du mal à le supporter. Mais c’était aussi un temps qui m’a appris beaucoup de choses. En tant qu’humain j’ai su me maitriser, grâce à ma maturité et l’expérience que j’ai du football, sans lesquelles je serais passé sur les médias pour réclamer mon départ. À l’époque, j’avais compris qu’il s’agissait là des réalités du football. La vérité c’est que je n’ai jamais su pour quelles raisons j’ai été envoyé au banc de touche, j’étais présent aux entrainements, je bossais dur. Comme je l’ai dit, j’ai gardé mon sang froid durant toute cette période à cause de ma maturité et mon expérience.FR : Depuis lors, on vous a quasiment oublié, certains vous ont enterré vivant. Pouvons-nous savoir ce que vous avez fait en vue de retrouver votre niveau et réintégrer le onze de Pamphile Mihayo surtout lors de grands matchs ?JK : J’ai continué à travailler, je ne m’absentais jamais aux entrainements même sans la certitude d’être aligné lors des matchs. Si je boudais les séances d’entrainements, je n’aurais pas prouvé mon niveau durant le match qu’on m’a intégré dans l’équipe de départ (FUS Rabat-Mazembe). Ce soir-là, j’ai prouvé que ce n’était dû à ma méforme que je ne jouais pas, plutôt pour des raisons qui d’ailleurs n’avaient rien à avoir avec le football.FR : Nous croyons que vous avez suivi la dernière interview de Patou Kabangu avant de rejoindre officiellement le Daring. Pensez-vous que c’est aujourd’hui avantageux pour le TP de vouloir faire avec les jeunes ?JK : C’est normal de rajeunir l’effectif mais l’expérience compte aussi. Nous, avons une grande expérience que nous faisons profiter aux jeunes joueurs qui viennent d’arriver. Nous les motivons et les poussons à donner le meilleur d’eux-mêmes. Ils ne sont pas privilégiés par rapport à nous, juste qu’il y a cette volonté du comité de pouvoir rajeunir le groupe. Parce que nous sommes des humains, nous passerons un jour ou l’autre, et ce sont ces jeunes qui prendront les choses en mains. L’avenir se prépare au présent, en ce qui me concerne ; je trouve cela bien réfléchi.FR : Nous sommes à la fin de cette interview, quel message pouvez-vous envoyer à tous les congolais qui supportent de partout ?JK : Juste dire à ceux qui m’aiment et ceux me détestent que je suis un humain comme eux, j’ai des qualités et des défauts. On a toujours besoin de leurs messages de soutien et de conseils qui peuvent nous amener à changer dans le bon sens car c’est eux qui sont mieux placés pour juger le travail que nous faisons. À la place des insultes et des mauvaises critiques, nous leurs demandons des idées qui vont faire évoluer notre travail, car insulter quelqu’un ça ne fait pas avancer.
FR : Merci à vous Joël KIMWAKI !
JK : Grand merci à vous aussi, je suis très content.Le vainqueur du CHAN 2016 a également parlé de la sélection nationale, de son sélectionneur et de la CAN 2019. Retrouvez la suite l’interview dans nos prochaines publications
Rédaction/Footrdc.com
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