Pour son deuxième et dernier match de préparation pour la Coupe d’Afrique de Nations Égypte 2019, l’équipe nationale de la République Démocratique du Congo affronte les Harambees Stars du Kenya ce samedi 15 juin. Entre dernières mises au point et confirmation de potentiels titulaires pour la compétition, analyse du match amical le plus important de la tanière à Florent Ibenge à 8 jours du coup d’envoi de la compétition.
Mission 1 : Dernière chance pour convaincre le sélectionneur
Les 23 Léopards de la RDC sont connus depuis mardi dernier. A moins qu’un changement de dernière minute ( Cas Imbula ) vienne perturbe les plans, Florent Ibenge sait ce que sera la colonne vertébrale pour le match face à l’Ouganda au Cairo International Stadium le 22 juin prochain. Cependant, certains joueurs ont besoin de convaincre le sélectionneur pour s’assurer le poste de titulaire pendant le tournoi.
Le poste le plus disputé est certainement celui du gardien de but où personne ne peut affirmer qui sera dans les perches au soir du 22 juin. Entre Ley Matampi, Anthony Mossi et Parfait Mandanda, le coach aura un choix fort à faire dès le croisement de fer avec le Kenya.
Ley Matampi part avec une longueur d’avance. Son expérience lui donne un avantage même s’il a moins joué en championnat cette saison (Cfr CAN 2017).
En défense, les dès sont jetés. L’ossature Issama, Luyindama, Tisserand (Mbemba ? ) et Masuaku sort clairement du lot pour l’arrière-garde. Bobo Ungenda, auteur d’une excellente saison avec le Primeiro do Agosto (Angola) peut brouiller les cartes s’il joue face aux Harambees.
Issama, Luyindama, Tisserand, Masuaku devraient au moins être partant contre le Kenya. Match déterminant donc pour les concernés pour s’assurer une place de titulaire.
La question du milieu et les nons-dits en attaque. À ce point, nombreux sont ceux qui voient le coach jouer avec un milieu à trois. La palette technique qu’a le sélectionneur le permettra de tester la bonne équilibre entre le 4-2-3-1， le 4-4-2 ou le 4-3-3. On suivra avec attention qui seront alignés d’emblée entre deux milieux offensifs ou défensifs.
À part Chancel Mbemba et Paul-José Mpoku, difficile de déterminer qui de Mputu, Maghoma ou Bope sera choisi. C’est le secteur le plus sûr de l’équipe.
En attaque, Cédric Bakambu est d’ores et déjà promis à occuper le poste d’avant-centre dans un 4-3-3 ou un 4-2-3-1 avec des ailiers rapides de la calibre de Yannick Bolasie ou Meschak Elia. Une autre option est d’un 4-4-2 avec un Bakagoal accompagné de Assombalonga ou Chadrak Akolo.
Vu la teneur du groupe, le coach va tout tenter face au Kenya. Le système dépendra de l’attente des attaquants. Quoi qu’il arrive, Bakambu sera titulaire.
Mission 2 : Convaincre le public
Quand on fait un tour sur les réseaux sociaux, une tendance se dégage auprès du public : un questionnement sur les réelles forces des Léopards. En témoigne ces quelques réactions lors de la publication des 23 et après le match contre le Burkina Faso (0-0) C’est pas très costaud mais on va faire avec . Bonne chance, un autre exprimant ses craintes sur les joueurs offensifs Nous voulons voir une équipe qui sait tenir et faire circuler le ballon avec de changement d’aile, soit, une équipe digne de la RDC . Mais avec des Bakambu, Bolingi comme avant-centres on est parti pour raté l’immanquable devant le goal adverse.， enfin d’autres ne sont pas convaincu par la saison de certains sélectionnés qui manquaient du temps de jeu en club Issama n’a pas fait une bonne fin de saison avec le TPM tant en Linafoot qu’en ligue des champions de la CAF depuis sa fracture. Le Milieu de terrain, constitué de 6 joueurs, comprend 2 defensifs sur 3 (Mulumbu et Mbemba) qui sont sur une phase descendante leur carrière.
Bref, ces Léopards là sont dans l’obligation de faire mieux devant le but et en défense pour rassurer le très exigeant public congolais. Florent Ibenge avouait après le nul face au Burkina Faso avoir déceler les faiblesses de ses ouailles, à lui de démontrer les qualités de ceux-ci avant le grand voyage vers le Pays des Pharaons. Toute la RDC est en haleine, il faut battre le Kenya pour convaincre.
Elisha Iragi/footrdc
