Que ce soit dans les médias, sur l’aire de jeu, dans la gestion ou en spectatrices, les femmes magnifient le sport congolais. Et ce, depuis toujours. Mais malgré leur part active dans la vie sportive en RDC, elles ne sont pas celles qui reçoivent les lauriers ni les meilleures primes, encore moins les honneurs. Elles perçoivent moins que les hommes doivent se battre « deux fois plus » pour réussir dans le même ring que leurs compères et pour être remarquées ou être à la une de médias, les femmes fournissent bien plus que les hommes.
Pourtant, bravant tous les obstacles d’un monde encore très paternaliste, plusieurs femmes font plus qu’exister dans le paysage sportif congolais. Elles y insufflent une énergie vivifiante, pétillante et colorée, offrant un regard original, des résultats de haut niveau et une représentation continentale et quelques fois mondiale. Leur offrir de la lumière, aussi peu soit-elle, n’est pas seulement leur rendre justice, mais c’est une tentative, certes encore minime, d’essayer de rétablir une égalité de parole, de visibilité, de présence.
J’ai encore le souvenir, tous les dimanches soir, de la voix électrisante de Nana Mbala pour annoncer les résultats de grands championnats d’Europe sur Radio Okapi, les présentations savoureuses de Olga Masangu et Mamy Lugambo sur Digital Congo, je collabore étroitement avec Sylvie Meya, connu pour ses nombreux insides dans les clubs et en équipe nationale, j’ai le souvenir du Mondial au Chili en 2008 avec les Léopards U20 dames, la dernière génération à représenter la RDC en deux phases finales de Coupe du Monde toutes catégories confondues depuis 1974, ou encore l’entrée fracassante de Carine Ayom dans l’arbitrage national au plus haut niveau, devenant la première femme à arbitre à la Linafoot. Cette série (re)met donc à l’honneur pour ces femmes, et tant d’autres qui restent dans l’ombre.
Pour la produire, la rédaction de FootRDC a consacré plusieurs heures pour s’entretenir avec différentes personnalités de médias, à sélectionner quelques profils dont certains ont accepté notre proposition d’interview et investit son énergie pour les produire réaliser. Elles paraitront en portrait, en interview ou en podcast sur nos plateformes.
Iragi Elisha
